Cinéma

Cycle de cinéma Mongol

03 Février 2023 — 03 Février 2024

Dans le cadre de l’exposition Gengis Khan. Comment les Mongols ont changé le monde.

À l’occasion de l’exposition, le Cinématographe propose une journée de projections pour toute la famille en variant les styles, du contemplatif à la grande fresque épique. 

16:30
LE CHIEN JAUNE DE MONGOLIE de Byambasuren Davaa
Mongolie-Allemagne, 2005, 1h33, VOSTFR • avec Nansal Batchulunn, Buyandulam D. Batchulunn, Urjindorj Batchuluun, Nansalmaa Batchuluun • À partir de 8 ans

Nansa, une petite fille de six ans, rentre de la ville où elle va à l’école pour rejoindre sa famille, des nomades de Mongolie vivant de l’élevage de moutons. Autour de leur yourte rôdent parfois des loups qui tuent des bêtes. En allant ramasser des bouses sèches pour allumer le feu, Nansa trouve un chien apeuré dans une grotte. Elle le rapporte chez elle mais son père lui demande de le relâcher car il craint qu’il ait eu des contacts avec les loups et qu’il constitue une menace pour le troupeau. Nansa s’obstine à garder l’animal jusqu’au jour où sa famille part s’installer autre part…
« Le Chien jaune de Mongolie s’accorde au rythme de la vie d’une famille de nomades des steppes mongoles. Sa lenteur, son caractère contemplatif, sa simplicité narrative traduisent la perception de ses personnages. Ce rythme pourrait constituer pour le spectateur occidental, habitué à des actions et des récits plus complexes, un premier dépaysement. Et c’est l’une des principales qualités de ce film que de prendre ainsi le temps de s’attacher à des choses simples plutôt que de gonfler artificiellement le drame. » – Marcos Uzal

18:30
LA FEMME DES STEPPES, LE FLIC ET L’ŒUF de Wang Quanan
Mongolie, 2019, 1h40, VOSTFR • avec Dulamjav Enkhtaivan, Aorigeletu, Norovsambuu, Gangtemuer Arild
Montgolfière d’or au Festival des 3 Continents 2019

Le corps d’une femme est retrouvé au milieu de la steppe mongole. Un policier novice est désigné pour monter la garde sur les lieux du crime. Dans cette région sauvage, une jeune bergère, malicieuse et indépendante, vient l’aider à se protéger du froid et des loups. Le lendemain matin, l’enquête suit son cours, la bergère retourne à sa vie libre mais quelque chose a changé…
« La Femme des steppes, le flic et l’oeuf, titré Öndög dans sa version originale (c’est-à-dire simplement « l’oeuf » en idiome mongol), est le septième long-métrage de Wang Quan’an, cinéaste chinois né en 1965, et le deuxième à prendre ses quartiers en Mongolie après Le Mariage de Tuya qui lui avait valu un Ours d’or à Berlin en 2007 – cette fois, la Mongolie « extérieure », au-delà de la frontière chinoise. Après la fresque historique White Deer Plain (2011), qui connut de nombreux démêlés avec la censure chinoise, suivie de six ans d’inactivité, le réalisateur a dérivé vers une production plus légère, plus rapide, en territoire étranger (un mois de préparation, vingt jours de tournage), à distance raisonnable des bureaux officiels pékinois. Loin de céder au folklorisme, le film a, au contraire, cette beauté spontanée des oeuvres qui s’inventent dans le déplacement, par contact avec des espaces, des moeurs, des conceptions qui la dépassent. En atteste une mise en scène qui se réinvente sans cesse. » – Matthieu Macheret, Le Monde

20:45
MONGOL
de Sergei Bodrov
Allemagne-Russie, 2008, 2h05, VOSTFR • avec Tadanobu Asano, Sai Xing Ga, Amadu Mamadakov, Honglei Sun, Khulan Chuluun

À l’âge de neuf ans, celui qui n’est alors connu que sous le nom de Témoudjin assiste à la destruction de son village. Vendu comme esclave, il devient chef de guerre à l’âge adulte. En quelques années, ce stratège hors pairs réussit à unir les tribus mongoles et se retrouve à la tête d’un empire surpassant celui des chinois. Le grand Gengis Khan est né.
« L’une des premières séquences de Mongol montre l’enfant Temudjin (nom de naissance du futur empereur qui régna aux XII et XIII siècles de la Chine à la mer Caspienne) prisonnier d’un chef de horde. Le petit garçon est coincé dans une cangue et doit fouler les bouses qui serviront de combustible. Un amateur de cinéma bis se souviendra que Conan le Barbare/Arnold Schwarzenegger fut soumis à pareille indignité. C’est qu’il y a dans la biographie et la légende du conquérant des épisodes qui valent tous les récits d’heroic fantasy. Sergueï Bodrov, le metteur en scène russe du film, tire souvent le meilleur parti de cette dimension fantastique pour donner un film exotique et spectaculaire. Les steppes d’Asie centrale (le film a été tourné au Kazakhstan et en Chine occidentale) lui facilitent le travail. Les cieux immenses, les fleuves interminables entre les collines vertes sont tour à tour une prison, un désert ou un champ de bataille. Et la trajectoire qui a fait du fils d’un obscur chef de clan le maître de la moitié du monde habité s’inscrit tout naturellement dans ces espaces sans limites. » – Thomas Sotinel, Le Monde

INFORMATIONS PRATIQUES

3 euros par séance (tarif unique)
Possibilité d’acheter les places en caisse du Cinématographe à partir du 15 janvier
Au Cinématographe, 12bis rue des Carmélites 
www.lecinematographe.com